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Détail
Reproductibilité des activations cérébrale lors des hallucinations acoustico-verbales en IRMf
L'étude en IRM fonctionnelle du groupe de l'Université d'Utrech d'Iris Summer (Pays-Bas) confirme que l'analyse SPM est inadaptée pour guider les approches personnalisées en rTMS
Proposé sur instigation de Renaud Jardri (Lille)
Le but de cette étude est de déterminer si les cartes d'activation obtenues par le modèle linéaire généralisé (GLM) sont suffisamment reproductibles pour définir une cible pour la stimulation magnétique transcrânienne (TMS). Pour cela, selon les auteurs, la variation spatiale entre deux maximum locaux ne doit pas dépasser 2 cm. Les métriques utilisées sont la distance entre 2 maximum locaux ainsi que le recouvrement de différentes régions d'intérêts (ROI).
Trente-trois patients de diagnostic différents mais tous atteints d'hallucinations acousticoverbales (HAV) ont été acquis 2 fois en IRMf, lors de la même visite. Rien n'indique que les patients soient sortis de l'IRM entre les 2 sessions. Les patients devaient signaler la présence d'hallucinations en serrant une poire, dont le décours temporel a servi de régresseur pour l'analyse GLM faite sous SPM. La séquence est une PRESTO-SENSE (8 min, mais 400 vol). Une approche cerveau entier ainsi qu'une approche par ROI (définies sur un autre groupe de patient) ont été effectuées. Les approches ont été conduites à l'échelle du groupe, ce qui signifie que les images ont été normalisées ce qui a peu de sens dans le cadre d'une approche personnalisée, mais aussi à l'échelle individuelle. Dans tous les cas, il semblerait que les images aient été placées dans un espace standard (MNI) (ce qui ne serait pas le cas pour une TMS). Les ROI sont l'aire temporopariétale gauche, l'aire frontale inférieure droite, l'aire frontale supérieure médiane (ainsi que le cortex moteur et une partie du cervelet droit). Ces ROI sont des sphères de 16 mm de diamètre.
En analyse individuelle, la distance médiane entre 2 maximum locaux varie de 4 à 13 mm au travers des différentes ROIs. Au sein de chaque ROI, la distance varie de 0 à 22 mm selon les patients. Le recouvrement varie quant à lui de 23% à 31% selon les régions (22% en analyse cerveau entier). Au sein de chaque région, ce recouvrement varie de 0% à 97%. En analyse de groupe, la distance entre 2 maximum locaux varie de 7 à 18 mm selon les ROIs, mais le recouvrement est de 82% à 98% (34% en analyse cerveau entier).
Ainsi, la reproductibilité à l'échelle de la population est acceptable dès lors qu'on se limite aux ROIs. Sur cerveau entier c'est moins convainquant. Mais à l'échelle de l'individu, le recouvrement entre la session 1 et 2 est faible, alors que les données paraissent avoir été acquises au cours d'une seule et même session. On connaissant le manque de reproductibilité des résultats SPM pour des paradigmes. Elle ne fait que se confirmer. La faiblesse du GLM tient sans doute à l'absence de connaissance du bruit et par une mauvaise définition du modèle de ce à quoi devrait ressembler l'activité liée aux hallucinations. De plus l'approche fonctionnelle par ROI reste de peu d'intérêt pour une approche personnalisée. C'est pourquoi il nous paraît plus intéressant de se tourner vers des approches multivariées.
Diederen, Charbonnier, Neggers, van Lutterveld, Daalman, Slotema, Sommer. Reproducibility of brain activation during auditory verbal hallucination. Schizoph Res 2013. 25 fev
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