Glossaire
- DA
- Acronym: Dopamine / dopaminergique
- DBS
- Acronym: Deep Brain Stimulation
- DDD
- Definition: Defined Daily Dose
Selon l'OMS, la DDD est la dose d'entretien moyenne supposée par jour pour un médicament utilisé dans son indication principale chez l'adulte. Cela permet de normaliser une consommation de drogue par rapport à une moyenne.
Par exemple, le paracétamol a une DDD de 3 g, ce qui signifie qu'un patient moyen qui prend du paracétamol pour son indication principale (douleur) va utiliser 3 g/j. Si un patient consomme 6 g de paracétamol, cela équivaut à 2 DDD. - Délire
- Definition: Croyance erronée difficilement remise en doute
Viendrait du latin "de-lira" qui signifie "sortir du sillon".
Selon la définition du DSM : Croyance erronée fondée sur une déduction incorrecte concernant la réalité extérieure, fermement soutenue en dépit de l'opinion très généralement partagée et de tout ce qui constitue une preuve incontestable et évidente du contraire. Il ne s'agit pas d'une croyance habituellement acceptée par les autres membres du groupe ou du sous-groupe culturel du sujet (p. ex., il ne s'agit pas d'un article de foi religieuse) . Quand une croyance erronée implique un jugement de valeur, on ne la considère comme une idée délirante que si le jugement est tellement excessif qu'il dépasse toute crédibilité. C'est parfois le comportement de l'individu qui vient témoigner de l'existence d'une conviction délirante qui survient sur un continuum. Il est souvent difficile de distinguer une idée délirante d'une idée surinvestie (dans laquelle une croyance ou une idée déraisonnable existe mais sans être aussi fermement soutenue que dans le cas d'une idée délirante). Les idées délirantes sont classées selon leur contenu. Voici quelques-uns des types les plus courants d'idées délirantes :
- Idée délirante bizarre : idée délirante concernant un phénomène que la propre culture du sujet considérerait comme tout à fait invraisemblable.
- Idée délirante d'influence : délire dans lequel les sensations, les impulsions, les pensées ou les actions sont ressenties comme n'étant pas propres au sujet mais imposées par une force extérieure.
- Idée délirante de grandeur : idée délirante qui implique de la part du sujet un sentiment exagéré de son importance, de son pouvoir, de son savoir, de son identité ou de ses relations privilégiées avec Dieu ou un autre personne célèbre.
- Idée délirante de jalousie : idée délirante selon laquelle le partenaire sexuel est infidèle.
- Idée délirante congruente à l'humeur (caractéristiques psychotiques congruentes à l'humeur) : Le contenu des idées délirantes ou des hallucinations concorde avec les thèmes dépressifs thymiques de dévalorisation, de culpabilité, de maladie, de mort, de nihilisme ou de punition méritée. A l'inverse, pour les "caractéristiques psychotiques non congruentes à l'humeur" : Le contenu des idées délirantes ou des hallucinations ne comporte pas les thèmes dépressifs typiques de dévalorisation, de culpabilité, de maladie, de mort, de nihilisme ou de punition méritée. On retrouve des symptômes tels que des idées délirantes de persécution (non liées directement à des thèmes dépressifs), de pensée imposée, de diffusion de la pensée ou des idées délirantes.
- Idée délirante de divulgation de la pensée : délire selon lequel les pensées d'un sujet sont diffusées si fort qu'elles peuvent être perçues par d'autres.
- Idée délirante de persécution : délire dans lequel le thème central consiste pour le sujet à être attaqué, harcelé, trompé, persécuté ou victime d'une conspiration.
- Idée délirante de référence : délire selon lequel les événements, les objets ou les autres personnes de l'environnement immédiat du sujet ont une signification particulière et inhabituelle. Ces idées délirantes sont généralement négatives ou péjoratives mais elles peuvent aussi impliquer des thèmes de grandeur. Cela diffère d'une simple idée de référence dans laquelle la croyance erronée n'est pas aussi fermement soutenue que dans l'idée délirante ni organisée en système de croyance authentique.
En psychiatrie française, il est classique de définir les caractéristiques suivantes pour les délires :
- Mécanismes (hallucinatoire, interprétatif, intuitif, imaginatif)
- La présence d'une systématisation autrement dit de cohérence et de logique interne, et le mode de systématisation le cas échéant (en secteur ou en réseau)
- Thèmes (de grandeur, de filiation, érotomaniaque, de préjudice, de jalousie, de référence, hypochondriaque, d'incapacité, de ruine, de négation d'organe, nihiliste )
- Le degré d'adhésion
On suppose une certaine spécificité en terme de mécanisme ou de thème pour certains diagnostic. Celui de paraphrénie en particulier est classiquement associé avec un mécanisme imaginatif.
Dans le système WKL, on n'attribue pas la même valeur séméiologique à différentes formes d'idées délirantes :
- Le délire (vrai) correspond à des croyances ou des cognitions (dans le sens d'un contenu de la pensée), +/- déviantes ou excessives par rapport au milieu social, mais surtout impossibles ou difficiles à mettre en doute et maintenues dans la durée. Le délire peut être sous-tendues voir fixées par l'affect comme dans la paraphrénie affective, ou au contraire sans fondement affectif comme dans certaines paraphrénies systématisées. Le mécanisme est alors supposé être une altération des processus de la pensée.
- L'idéation délirante correspond à une organisation kaléidoscopique d'idées bizarres, peu logiques, que le patient peut mettre en doute par instant, et généralement non stables dans le temps. Elles résultent d'un obscurcissement de la pensée formelle à l'origine d'erreurs du contrôle de la réalité ("reality monitoring") souvent en association avec un mal-être thymique ou une anxiété. C'est un mécanisme classique dans les psychoses confusionnelles ou dans la cataphasie.
- Les idées de signification correspondent à des tentatives de trouver des explications à un vécu incompréhensible (trouble de l'humeur, hallucinations ...)
- Dépersonnalisation
- Definition: Sentiment de détachement de soi-même
Altération de la perception ou de la conscience de soi qui se manifeste par un sentiment de détachement de soi-même et par le sentiment de percevoir son corps ou son esprit à distance (p. ex., comme de se sentir dans un rêve). Pour la mesurer, vous trouverez une traduction de l'échelle de Cambridge sur ce site.
Dans l'approche WKL, le terme d dépersonnalisation signifie simplement que le sujet ne se reconnait plus, pense avoir changé. Cette plainte peut être sous-tendue par de multiples mécanismes, le plus fréquent étant le mécanisme d'aliénation, c.à.d. le sentiment d'étrangeté de certaines sensations comme les émotions de haut niveau dans la dépression indifférente, ou les sensations corporelles comme dans la dépression hypocondriaque et de nature différente encore dans les troubles conversifs et les états crépusculaires. Il y a aussi la dépersonnalisation "classique", liée à un véritable changement de la personnalité, fréquente au début d'une hébéphrénie systématisée ou elle s'accompagne alors généralement d'autres symptômes processuels.
- Déréalisation
- Definition: Le monde extérieur paraît étrange ou irréel
Altération de la perception ou de la conscience du monde extérieur qui paraît étrange ou irréel (p. ex., les gens peuvent sembler étranges, mécaniques, robotisés).
- Désorientation
- Definition: Perte des repères spatio-temporels et de l'identité des personnes
Confusion au sujet de la date ou de l'heure, de la saison, du lieu ou de l'identité des personnes.
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