L’apathie caractérise l’état d’une personne qui a perdu le ressenti de ses émotions, qui n'a plus de motivation, qui a perdu l'intérêt pour ce qui l'enthousiasmait avant. Il en découle une perte de l'initiative et une difficulté à maintenir un effort avec un sentiment de fatigue perte d'élan et de dynamisme. La notion de perte sous-entend qu'il ne s'agit pas d'un trouble de la personnalité mais d'un trouble acquis.
Le terme était employé pour qualifier la perte d’intérêt pour la vie civile des soldats au retour de la Première Guerre mondiale. On peut l'observe plus généralement chez les individus ayant été exposés à des événements de vie stressants. L’apathie est parfois marquée dans certaines dépressions (cf. dépression anergique / apathique) et certaines psychoses où elle peut aussi être secondaire à des doses élevées de neuroleptiques. On retrouve une apathie dans certaines maladies neurodégénératives : maladie Parkinson, maladie de Huntington et divers troubles démentiels (Alzheimer, maladie à corps de Lewy...).
La différence entre apathie et aboulie tient à la préservation de la motivation pour accomplir des actions dans cette dernière, tout en étant dans l’incapacité physique de le faire en raison d'une trop grande fatigue.

Certains auteurs ont évoqué la possibilité que l'aboulie affecte principalement les comportements motivés (motivation interne) et non les comportements sollicités directement par l'environnement, alors que les deux seraient affectés dans l'apathie. Cette distinction semble plus théorique que pratique.