Introduction
Une des différences, est que le DSM utilise de façon presque
constante une façon de séparer le normal du pathologique
(problème épineux en psychiatrie), par le critère
suivant :
"Disfonctionnement
social et/ou des activités : pendant une partie significative du
temps depuis la survenue de la perturbation, un ou plusieurs domaines
majeurs du fonctionnement tels que le travail, les relations
interpersonnelles sont affectés."
La CIM-10 ne retient pas cet élément comme critère. En effet, l'OMS (Organisation Mondiale
de la Santé)
se doit de proposer des critères valables dans les
différentes cultures. Or la façon dont
les symptômes
interfèrent de manière significative avec les
activités sociales et professionnelles, dépend de facteurs individuels, sociaux et culturels.
On ne peut donc pas établir une relation directe entre le
degré d'altération du fonctionnement social et le
degré d'anormalité du symptôme. C'est pour cette
raison que l'altération du fonctionnement n'a pas
été incluse dans les critères de la CIM-10.
D'autre part, la
CIM-10 fait explicitement l'hypothèse de symptômes
primaires et secondaires, alors que le DSM les exclue
théoriquement, tout en les utilisant.
Différences pour la schizophrénie
En construction
Différences pour les troubles schizo-affectifs
En construction
Différences pour les psychoses aigues et transitoires
Psychose aigue et transitoire de la CIM et trouble psychotique bref du DSM sont censés correspondre à la
bouffée délirante (des
dégénérés) de Magnan et à celle des
psychoses cycloïdes de l'école de Wernicke-Kleist-Leonhard (psychose anxiété-félicité et psychose confusionnelle
essentiellement, la psychose motrice n'est en pratique inclue que dans
le trouble psychotique bref, cf. tableau ci-après).
Mais si théoriquement le diagnostic de trouble psychotique bref devrait correspondre à
celui de psychose aigue et transitoire, ce dernier correspond en
pratique à deux diagnostics différents du DSM : le
trouble psychotique bref et le trouble schizophréniforme. Ceci
tient aux critères temporels (cf. tableau ci après). Pour
autant il n'y a aucune raison épidémiologique ou
pronostique de les distinguer, selon Mojtabai et al. (2000), la
durée des formes rémittante devrait être
étendue à 2-4 mois.
Résumé des différences entre psychose aigue et transitoires de la CIM-10 et trouble
psychotique bref du DSM.
|
Psychose aiguë et transitoire (CIM) |
Tbl psychotique bref (DSM) |
Durée |
Jusqu'à 3 mois (sauf si symptômes schizophréniques, passe à 1 mois). |
1j à 1mois |
Installation |
< 2 semaines. |
non spécifié |
Symptômes |
Tous symptôme positif incluant la désorganisation du langage. La polymorphie spécifie le sous-type |
Tous symptôme positif incluant la désorganisation du langage ou du comportement. |
A noter que seul le trouble psychotique bref comprend le
post-partum comme facteur déclanchant, ce qui est compatible
avec l'observation de l'école de Würzburg que dans ce
cas il s'agit majoritairement de psychose motrice.