Perte
de la volonté et de l'initiative; incapacité
à
parvenir à une décision et à agir en
fonction.
Accélération
de la pensée, augmentation de la vitesse de la
pensée
Les
idées s'enchaînent en un flux anormalement rapide,
ce qui
se traduit par une augmentation du débit verbal. Cette
accélération s'accompagne souvent mais pas
nécessairement d'une fuite des idées (cf. +
rupture dans
l'enchaînement des pensées) ou d'une
logorrhée.
L'émotion
exprimée ou la réponse émotionnelle
n'est pas en
adéquation avec le stimulus ou la situation. Une forme
extrême d'affect inapproprié est la parathymie ou
l'affect
paradoxal.
Le patient se tourne vers toutes
les personnes qui passent à côté de lui.
État
dans lequel le patient a un besoin irrépressible
d'activité au point de ne pouvoir rester au repos. Le
patient
est tendu et incapable de se relaxer. L'activité est sans
but,
ou si elle paraît en avoir un elle ne permet pas de
l'atteindre.
Dans les formes mineures, le patient trépigne,
réajuste
ses habits, tripote sa pipe ou un crayon, change de position sur sa
chaise etc... Dans les formes sévères, l'ensemble
du
corps est impliqué, souvent à un tel point
qu'aucune
tâche soutenue soit possible. Le patient est incapable de
rester
assis, se lève
et se rassoie
à plusieurs reprises, arpente la pièce, tord ses
mains et
recommence plusieurs fois de suite la même tâche
simple
sans parvenir à en venir à bout. Le terme
d'agitation
psycho-motrice se réfère à une
activité
motrice sans but et sans raisons pouvant aller jusqu'à la
frénésie. Le patient est continuellement en
mouvement,
courant dans la pièce ou agitant ses membres tout en restant
assis.
Le discours est
caractérisé par une structure de phrase
grammaticalement incorrecte.
Agression
Agression physique des personnes
ou de ce qui entoure le patient.
Absence de mouvements
réactifs, expressifs et orientés vers un but.
Il
s'agit d'un trouble de la pensée compris dans le cadre de
l'école de WKL comme une anomalie du versant moteur de la
pensée (donc lié aux catatonies). Le patient est
incapable de mobiliser ses pensées vers la description
d'événements, une définition d'objet
et/ou une
conversation intentionnellement. Aucune pensée
n'émerge.
Mouvements exécutés à moitié en raison d'une hésitation. Mouvements hésitants qui n'atteignent pas le but visé lorsqu'on attend une action volontaire.
L'ambitendance
nécessite d'être créée par
l'examinateur
pour être observée. Ainsi par son attention, sa
gentillesse, l'examinateur parvient souvent à
créer
l'envie, la volonté chez le patient, de se tourner vers lui,
de
faire ce qu'il lui demande. Mais alors qu'il tente de la faire
comme en témoigne une ébauche de mouvement, le
mouvement
s'interromp comme si "une deuxième volonté, cette
fois ci
antagoniste, contraire" l'en empêchait. Le patient est
parfois
amené à prendre des postures bizarres, la partie
basse du
corps tounée vers l'éxaminateur et le haut qui
s'en
détourne.
Coexistence
d'émotions, d'attitudes ou de désires
contradictoires par
rapport à une personne, un objet ou une situation.
Incapacité
à expérimenter une émotion si elle est
normalement
déplaisante. Il en est de même pour la perte du
plaisir
pour les activités normalement agréables. Il y a
un
ressenti de perte des sentiments, d'une perte de la capacité
à éprouver des émotions. Il y a aussi
un sentiment
de vide émotionnel, que ses émotions sont mortes.
Crainte, peur ou
appréhension sans raison ou base objective.
Perte
de la capacité à présenter des
réponses
affectives et/ou émotionnelles. Elle est
généralement associée à une
absence
d'initiative. Il existe une indifférence
émotionnelle
classiquement liée à une réduction
marquée
des activités et à un "sens de la
futilité".
Apocalyptique
– tout prend sens
Troisième phase de la modification de l'expérience vécue de certaines psychoses (Protopathic change of form de la Gestalt – Conrad). Fragmentation de la vie psychique avec une perte du sentiment de continuité (de soi et du monde). Durant la phase apocalyptique tout a une signification spéciale (tout prend sens). Mais toutes ces significations non conventionnelles sont transitoires. Cela se passe dans un état d'intense émotion et de grande tension.
On
y observe : des automutilations, des singularités
comportementales, des épisodes de blocage moteurs/hyper- et
dyskynésies, ou des bizarreries du langage.
Apophänie
– concernement, expérience de la
centralité
Deuxième phase de la modification de l'expérience vécue de certaines psychoses (Protopathic change of form de la Gestalt – Conrad). Sentiment que tout est centré autour de soi associé à des perceptions délirantes (dans lesquelles un événement ou une pensée perçu correctement, est doté d'une signification anormale) et d'erreur de reconnaissance (misidentification – dans lesquelles le patients fait des erreurs de reconnaissance des personnes en leurs donnant l'identité de quelqu'un d'autre). Au sens de la Gestalt, ceci s'explique par le fait que l'essence de la forme (gestalt) devient proéminente et indépendante.
On
y observe : des troubles de la pensée, des pensées
imposées, un écho de la pensée, des pensées
qui commentent, des barrages, vol de la pensée, hallucinations
acoustiques, voix dialoguant/commentant, hallucinations optiques, et
des délires de référence, de persécution,
d'influence, ou de grandeur.
Diminution
des réponses affectives disponibles
(disponibilité
émotionnelle). Il y a un maque de sentiment de sympathie. Le
patient ne se sent pas lié à son environnement,
il
n'établit pas de lien avec lui.
Aspirations
grandioses (ou aspirations créatives)
Il peut s'agir de plan certes
imposants, mais totalement irréalistes, d'invention
grandiose et géniales etc...
Association /
connexion qui a du sens, compréhensible (meaningful
connection)
Lien
non causal, mais compréhensible entre deux
évènements. L'examinateur peut s'identifier au
patient
par ce lien.
Phrase
dépourvue de toute structure grammaticale (forme la plus
importante de l'agrammatisme pouvant aussi affecter le langage
écrit ?).
Majoration
des besoins de bases, des désires et des motivations. Il
s'accompagne d'une augmentation des activités, et de
l'initiative. Le comportement reste généralement
organisé et dirigé vers un but.
Augmentation de
la libido
Augmentation
des besoins, de la motivation ou de l'activité sexuelle en
comparaison à l'état prémorbide.
Autisme riche en
hallucinations (Hallucinatory
rich autism)
Comportement
autistique associé à des
expériences
hallucinatoires. Le patient ne peut être distrait de ses
hallucinations par des questions. Il est tourné vers ses
hallucinations, murmure et discute à voix haute avec ses
voix.
Le
patient est virtuellement inaccessible et présente peu ou
pas
d'initiative. Il ne fait aucun effort pour s'adapter activement, mais
uniquement passivement aux changements. Le patient ne participe pas aux
activités de sa communauté, il manque de
curiosité
et d'intérêt pour cela. Il reste retiré
et
solitaire. Son expression faciale est
impénétrable. Mais
lorsque l'on essaie de comprendre ce qu'il y a derrière
cette
façade, on ne trouve rien.
Arrêt
soudain ou interruption du flux des pensées sans raison
évidente. Le patient s'arrête au milieu d'une
phrase,
reste passagèrement silencieux, et reprend son discours sur
un
autre thème.
Expérience
vécue inhabituelle, c.-à-d. qui ne peuvent pas se
rencontrer et ne peuvent pas arriver. Idées excentriques (au
sens de bizarre) ou fantastiques dépourvue de
référence à la
réalité ou au sens
commun.
Comportement
autistique
Comportement
correspondant à une pensée
déréalisée, c.-à-d. une vie
psychique
tournée vers l'imagination et la fantaisie
générant des pensées incongruentes
avec la logique
ou l'expérience (dereistic thinking) et tournée
vers les
besoins personnels. Les patients autistiques vivent
généralement isolés et communique peu
ou pas avec
leur entourage. Ce comportement se réfère aussi
à
un comportement social qui refuse de se conformer à une
communauté donnée, malgré un faible
niveau de
contrainte. Le patient vit retiré, isolé,
désintéressé et ne participe pas. Il
n'a aucun
goût pour la communication avec le monde
extérieur. Dans
le cas d'un
autisme vide ou vacant, il
n'y a rien derrière la façade, la vie psychique
est
pauvre, voir rare. Dans l'autisme lié aux hallucinations,
à l'inverse il y a une abondance
d'événements
psychiques, par exemple d'expériences hallucinatoires
massives.
Comportement
affecté, accompagné d'un maniérisme
doux
caractérisé par des mouvements et des
activités
indéfinis, vagues, incertains.
Le
sujet se comporte sans prendre en compte les conséquences de
ses
actes pour lui ou la société. Le comportement
ressemble
à celui qui est observé au cours de la
puberté.
"Comptabilité
en partie double" (double
entry bookkeeping)
La
patient vit dans deux mondes : l'un basé sur
l'expérience
pathologique et l'autre sur la réalité sociale,
il garde
un pied dans la réalité et un pied dans le
délire.
Ainsi par exemple un patient croit en raison de son délire
de
grandeur, qu'il dirige le monde, et en même temps travaille
comme
plongeur dans une cuisine. Le délire est
juxtaposé
à la réalité et coexiste avec elle
sans
interférer.
Confabulations
(affabulation ou fabulations)
Le patient rapporte des expériences imaginaires ou supposées que le patient tient pour véridiques. Le contenu des confabulations change continuellement. L'évènement est décrit avec un grand luxe de détails plutôt improbables.
Les
confabulations ne sont pas obligatoirement spontanées et
doivent
être spécifiquement recherchées. Pour
ce faire,
l'examinateur doit ammorcer la confabulation en questionnant le sujet
sur d'éventuels voyages, rencontre avec des gens illustres,
participation à de grands évenements :
"êtes vous
allé en Chine ? Quelle rencontre y avez-vous faites ?
Avez-vous
participé à certains évenements ?".
Désintégration
du langage et du comportement.
Fusion
de deux items ou plus qui ne sont pas liés de telle sorte
qu'une
partie du concept de l'un est incorporé à l'autre.
S'il
ne s'agit pas d'un délire, le patient présente
une
enflure du moi (cf.) avec une augmentation de la confiance en soi
s'accompagnant d'une haute opinion de ses capacités. Le
patient
se croit être très spécial, par exemple
très
intelligent, fort, talentueux, puissant, riche etc... S'il s'agit d'un
délire, un contenu grandiose se caractérise par
des
revendications exubérantes et/ou fantastiques à
propos de
capacité, de position sociale ou spirituelle. Le patient est
convaincu de sa supériorité par rapport aux
autres, en
vertu de ses talents, pouvoir, capacité, richesse etc... Il
crois
être le plus puissant, le chef du monde, Dieu ou un de
envoyé de Dieu. Il peut y avoir un délire de
filiation
illustre ou d'invention géniale. Le patient peut croire
qu'il a
une relation privilégiée avec Dieu ou qu'il lui a
été donné une mission
sacrée.
Le contenu de la psychose est
directement lié et organisé autour du
vécu traumatique.
Coopération
exagérée au mouvement imposé
Compliance
exagérée au mouvement
déclenché entrant dans le cadre de la proskinésie,
par
exemple le patient ressert sans fatigue la main qui lui est tendue
malgré la consigne contraire (comportement de saisissement
de la
main tendue).
Dans le cas d'un Mitmachen, le corps peut être
mis dans
n'importe
quelle position sans aucune résistance de la part du
patient,
même s'il lui a été demandé
de
résister. Dans le cas d'un Mitgehen,
le patient bouge son
corps
dans la direction donnée par une petite pression de la part
de
l'examinateur.
Sensation
physique d'une maladie, distinct de l'hypocondrie en ce sens que le
patient est capable de rejeter la pensée d'une
véritable
indisposition physique.
Début
de la maladie survenant sur une période
déterminée
(identifiable), de moins de 3 mois, mais de plus de plus de 15 jours.
Convictions
erronées qui sont le résultat d'une
défaillance de
la mise à l'épreuve de la
réalité (reality
testing) et maintenues par le sujet sur la base de croyances
subjectives et d'a priori. Un délire est une contradiction
avec
la réalité qui n'est pas admise par la croyance
collective et les concepts de la culture du sujet. Le patient ne
ressent aucun besoin de démontrer la
réalité de
ses idées délirantes puisque leur exactitude ne
fait pas
de doute. Ainsi les délires sont des convictions
erronées
pathologiques en décalage par rapport au contexte social et
culturel du
patient.
Délire
avec implication émotionnelle forte (strong delusional
dynamics)
L'implication
émotionnelle devient claire lorsque le patient parle de ses
idées délirantes, et particulièrement
lorsqu'elles
sont mise en doute. Le patient peut devenir irritable, enthousiaste ou
menaçant par son comportement verbale ou non-verbal.
Délire
de grandeur (idées délirantes de grandeur)
Conviction
erronée sur ses capacités ou un position sociale
qui ne
peut être corrigé par le raisonnement. Le patient
est
convaincu d'être supérieur à tous les
autres en
raison de ses talents, de ses pouvoirs, de ses capacités, de
ses
richesses etc... Il pense être le plus puissant, le chef du
monde, Dieu ou un envoyé de Dieu. Il peut y avoir des
idées de naissance illustre ou d'avoir réaliser
une
grande invention.
Conviction
infondée que des événements ou des
objets ont une
signification spéciale. Le patient est convaincu que des
évènements survenant dans son entourage et qui
n'ont
aucun lien objectif avec lui ont une signification précise.
Par
exemple, une conversation entre deux personnes inconnues fait
référence à lui, ou un clignement
d'yeux d'un
passant est interprété comme un message
important. Le
patient se sent l'objet d'une attention particulière, il se
sent
observé, et interprète
l'évènement le plus
insignifiant comme un message d'une extrême importance pour
lui.
Système délirant qui n'envahit pas l'ensemble de la personnalité, mais qui n'en affecte que certaines parties, laissant le reste intacte.
Délire secondaire, par
exemple pour expliquer des expériences hallucinatoires.
Conviction
erronée et ne pouvant être corrigée par
le
raisonnement, de vivre des événements
excentriques,
étranges, bizarres ou impossibles. Les idées
délirantes sont extravagantes, fantaisiste ou
irréaliste
dans leur conception, leur construction etc... Le délire
fantastique est considéré comme bizarre lorsqu'il
présente des incongruités surprenantes,
étranges.
Délire
hypocondriaque mono-symptomatique
Délire
basé sur des illusions ou des hallucinations
limitées
à un système sensori-perceptif
(sensibilité
épicritique, olfactif ...). On y inclus :
-
Délire
parasitaire (Dermatozoenwahn,
syndrome d'Ekbom) dans lequel le
délire
est basé sur des hallucinations tactiles chroniques (cf. bon
article wikipedia en anglais).
- Syndrome
de Shikano (Eigengeruchswahn)
dans lequel le délire est
fondé par des illusions ou hallucinations olfactives de
mauvaises odeurs en provenance de son propre corps. Le patient pense
que son entourage peut le sentir et interprète le
comportement
des autres comme l'expression de leur dégoût.
Système
organisé d'idées délirantes
basé sur des
perceptions délirantes et des élaborations
délirantes (secondaires). Le système
délirant est
multi-facettes, changeant, progressif et s'étendant par
cercles
concentriques toujours plus grands. Le patient présentant un
délire interprétatif vit dans un état
d'attente
constante, sur le qui vive, anxieux, mais passif, tout en se posant des
questions sur tout ce qu'il observe.
Erreur
d'interprétation d'expériences sensorielles ou de
souvenirs normaux menant à un système
délirant
bien organisé et ordonné dans lequel les
éléments sont connectés les uns aux
autres de
façon logique bien que basé sur des
prémisses
erronés. Dans une forme purement
systématisé, il
existe une idée délirante fondatrice et toutes
les
autres, tout le reste du système est bâti
logiquement sur
cette croyance fausse.
Présence
simultanée d'un grand nombres de contenus
délirants différents.
Délire
partagé, délire induit ou délire
à deux
Personne qui vivant ensembles
partagent le même délire.
Par définition les délires passionnels sont fondés sur une volonté initiale, une détermination menant à une revendication véhémente à l'égare d'autres personnes. Les patients avec un délire passionnel sont dans un état de lutte permanente. Ils vers leur objectif avec des revendication délibérées et claires depuis le commencement. Ils se trompent seulement sur leur désires, et leur pensée est polarisée sur ce qu'ils veulent. Un prérequis indispensable est que les idées de patient sont complètement formulées depuis le début.
Il
faut y inclure les réformateurs zélés
(thème écologique, politique...), les
délires
de préjudices pouvant évoluer vers une forme
quérulente-processive (syndrome de Michael Kohlhaa
d'après la nouvelle de Henri von Kleists), les
inventeurs
géniaux et les jaloux (syndrome d'Othello d'apère
le
pièce de William Shakespeare). Les délires
érotomaniaques (syndrome de de Clérambault) en
font
partie dans la classification française. Il faut
néanmoins être prudent, car il s'agit d'une forme
d'entrée fréquente dans une
paraphrénie affective.
Système
délirant organisé. Les idées
délirantes
sont organisées en un ensemble cohérent, quoique
irrationnel, une construction interconnectée. De nouvelles
perceptions ou idées délirantes ainsi que des
idées délirantes secondaires
(élaborations
délirantes) permettent à ce système de
croître. Il existe des systèmes dans lesquelles
seule la
première supposition est clairement délirantes.
Le
critère d'une structure précise reconnaissable
avec de
fortes connexions centrales doit être strictement
observé.
Délire
systématisé de grandeur
Système
organisé d'idées délirantes de
grandeur. Les
idées délirantes sont organisées en un
ensemble
cohérent, quoique irrationnel, comme une construction
interconnectée. De nouvelles perceptions ou idées
délirantes ainsi que des idées
délirantes
secondaires (élaborations délirantes) permettent
à
ce système de s'étendre.
Le
sujet a l'impression d'être irréel, de vivre
détaché, étranger de soi,
changé ou non
identifiable. cf. sentiment d'aliénation.
État
affectif teinté négativement,
caractérisé
par une humeur basse et vécu comme de la tristesse. La
dépression recouvre un large spectre de sentiments partant
de la
tristesse, d'être mal à l'aise, d'être
démoralisé, de perte de
l'éprouvé du
plaisir, d'ennui, de découragement, et une perte des
intérêts, jusqu'au chagrin, au
désespoir, à
l'impuissance, et à l'extrême un tourment
intérieur
considérable. L'expression symptomatique de la
dépression
est variable : pleurs, visage triste, chagriné ou
désespéré, endolori ou
tourmenté.
Déraillement,
relâchement des associations (derailment)
Changement
du thème principal vers un thème subsidiaire
(lié,
mais néanmoins différent), qui fait intrusion et
perturbe.
Le
sujet expérimente le monde comme changé,
différent, étrange, bizarre, comme s'il avait
perdu le
sentiment de familiarité. cf. sentiment
d'aliénation.
Difficulté
ou incapacité à différencier ou
évaluer
correctement la situation temporelle, spatiale, contextuelle ou
personnelle. La désorientation contextuelle correspond
à
une incapacité à évaluer correctement
son
environnement et sa place dans celui-ci. Une désorientation
personnelle se définit comme un déficit de la
conscience
de sa propre identité, par exemple le patient peut ne plus
connaitre son nom, ou se construit une identité
différente de la sienne.
Difficultés
de concentration
Incapacité
à se focaliser sur un sujet et de rester
concentré
dessus. La tentative de maintenir l'attention sur un sujet ou un
objectif pour une durée raisonnable est mise en
échec.
La
production verbale ne présente pas de suite
compréhensible. Les phrases sont fragmentées et
incompréhensibles, arbitrairement accolées les
unes aux
autres.
Discours
embrouillé (Drivelling
thinking)
Chaque
séquence du discours est plutôt bien
formée et
organisée, mais les séquences sont
mixées. Ainsi
la grammaire et la syntaxe des phrases est bonne, mais le contenu est
mélangé en raison du manque de
cohérence de la
pensée. Les thèmes de chaque séquence
ne sont que
vaguement liées.
Discours
saccadé (choppy
speech)
Discours
interrompu, marqué par des transitions abruptes, phrases
courtes
et agrammatiques qui sortent comme éjectées
–
jaculatoire.
Incapacité
à maintenir son attention sur un sujet. Le patient change
d'un
thème à un autre à la moindre
sollicitation.
Divulgation de
la pensée (thought
broadcasting)
Le
sujet vit ses pensées comme n'étant pas seulement
les
siennes, mais directement perçues par les autres. Le patient
se
plaint que : "Les gens savent ce à quoi je pense". "Tout le
monde sait ce qui se passe dans ma tête". Les
pensées
sonores (audible thoughts) sont une forme de divulgation de la
pensée dans laquelle le patient croit que ses
pensée sont
entendues par les autres.
REM
: Audible thought = The patient experiences hallucinatory voices that
echo or speak his thoughts aloud. La dernière assertion
semble
inexacte.
Humeur
morose, maussade, mécontente accompagnée d'une
attitude
irritée, brusque, revêche, opposante (discordant
attitude).
Humeur dépressive de moindre intensité et généralement de plus longue durée qu'une dépression.
Copyright
© CEP, création avril 2008 - dernière
mise à jour avril 2008 , Jack Foucher