Anxiété
extrême qui envahit totalement la vie psychique et n'autorise
plus la réflexion.
Forme
sévère d'incohérence primaire dans
laquelle les
mots et les syllabes forment un mélange dépourvu
de sens. Différence avec schizophasie ?
Mouvements
qualitativement anormaux, inappropriés et sans raison
affectant
la gestuelle, l'expression faciale ou la parole.
Faux
souvenirs, incluant des souvenirs délirants et les fausses
reconnaissances. Les souvenirs délirants se
réfèrent à des déformation
de souvenirs par
des réflexions délirantes. Les fausses
reconnaissances
correspondent à des reconnaissances
d'événements
inconnus (déjà-vu) ou d'absence de reconnaissance
d'événements connus (jamais-vu).
Pauvreté
de la pensée (restricted
thinking)
Caractérisé
par une pauvreté des idées. Il y a une
réduction
du contenu de la pensée avec une fixation sur un seul ou un
nombre limité de thèmes. La patient poursuit sur
son
thème de façon monotone. Il présente
des
difficultés à changer de sujet et retourne
à son
thème encore et encore.
Différence
avec Limitation de la pensée, difficulté
à
exprimer ses idées (poor thematization) ?
Plus sur la pensée et
moins dans la difficulté de les exprimer ?
Manque
de connexion adéquate entre des séquences de
pensée successives. Le patient utilise des groupes de
pensées plus ou moins reliées à la
place de
séquences bien liées et est incapable
d'éliminer
les données superflues et de se concentrer sur le
problème qu'il doit résoudre. Le patient utilise
des
approximations par lesquelles des mots de substitutions, ou des
périphrases sont utilisées à la place
du terme
exacte.
Flux anormalement rapide des
idées et du débit verbal.
Façon de
pensée centrée sur le visuel, faisant que les
pensées sont comme des images.
Pensée
déréalisée (dereistic thinking)
Mode
de pensée non dirigé, tournée vers
l'imagination
et la fantaisie générant des pensées
incongruentes
avec la logique ou l'expérience. Correspond aux
pensées
associées au comportement autistique.
Pensée,
discours décousus (desultory)
Les
pensées avancent par bons, de manière
irrégulière. Le discours est grammaticalement et
syntaxiquement correct, mais des ides subites émergent de
temps
en temps. Chacune de ces idées est une pensée
simple qui
si elle était utilisée au bon moment aurait
été adaptée.
Pensée
caractérisée par l'utilisation de mots tellement
vagues
qu'il est difficile voir impossible de comprendre ce à qoi
le
patient veut en venir. Le même mot peut -être
utilisé avec différentes significations, et
toutes les
tentatives pour éclaircir ce que le patient veut dire
n'amène qu'une nouvelle déclaration vague et la
discussion vagabonde d'un point à un autre.
La pensée se caractérise par des généralisations vides et un manque de subtilité.
Pensées
imposées, insertion de pensée (Thought insertion)
Vécu
que les pensées ont été introduites
par une
personnes extérieure dans on esprit et influence directement
ou
indirectement son comportement.
Le patient croit que des
idées qui ne sont pas les siennes ont
été introduites dans son cerveau (SAPS).
Pensées
sonores (audible thoughts)
Forme
de divulgation de la pensée dans laquelle le patient entend
ses
propres pensées énoncées à
haute voix.
Un
événement correctement perçu est
doté d'une
signification anormale qu'il ne possède objectivement pas.
Une
perception délirante est en fait une
interprétation
délirante d'une perception réelle.
État d'incertitude, d'indécision, d'indétermination ou d'embarras. Le patient n'est plus sur de lui-même, de la situation, de son entourage ou de son avenir. Il ne peut plus comprendre ce qui lui arrive, ce qu'il est supposé penser, planifier ou faire. Il n'a plus de prise sur les évènements ou la capacité d'en avoir une vue d'ensemble.
Les manifestations
objectives de cet état sont
une
expression faciale perplexe, étrange, perdue, empreint d'une
anxiété indécise, parfois une
agitation, une
fébrilité ou à l'inverse une
immobilité
hésitante, une indécision, avec un questionnement
accompagné de phrases comme "Que se passe t'il ?
Où
suis-je ? Que s'est-il passé ? Je ne sais pas, je ne
comprend
pas."
Répétition
persistante d'un mot, d'expression ou de phrases au point qu'ils en
perdent toutes significations. La verbigeration, qui est la
répétition de mots dépourvue de sens,
est une
forme sévère de
persévération.
Exagération
de certains traits de personnalité qui
préexistaient
avant le premier épisode psychotique.
Perte
de la confiance en soi. Mauvaise opinion de ses capacités.
Bien
que non délirant, le patient se crois très
spécial
: par exemple stupide, faible, incompétent, ruiné
etc...
Perturbation de
l'intégrité du soi
Trouble
dans l'expérience du 'soi' comme une unité
à un
moment donné
(égo-intégrité), ou au cours
du temps (égo-identité), et comme distinct de
l'environnement (limite de soi).
Perception
de voix humaines en l'absence de stimulations réelles. Les
voix
en provenance d'humanoïdes sont aussi inclues, comme Dieu,
satan,
des extraterrestre etc... Il y a différent degré
de
clarté et des sensorialité des voix. Celles-ci
peuvent
directement s'adresser au patient ou être vécues
comme une
conversation entre tierces personnes.
Plaintes
désespérées (Hopeless
complaintativeness)
Expression
répétée et continu d'un
mécontentement en
l'absence d'espoir que les chose s'améliore.
Pression de
pensée (pressured
thinking)
Pensées
sous pression ou kaléidoscopiques. Le patient se sent sous
tension, stressé par des penses intrusives ou
récurrentes
– parfois judicieuses, parfois dépourvues de
signification
– qui semblent s'enchaîner en cascades les unes
derrière les autres.
Pression de
plainte (driven
complaintiveness)
Forte
pression intérieure qui amène le patient
à
exprimer de façon animée un flot ininterrompu de
plaintes, par exemple l'expression de douleurs avec les mots, la
mimique et la gestuelle.
La
gamme d'émotion disponible s'étend en profondeur
des
fonctions vitales les plus basiques aux fonctions éthiques
les
plus élevées. La profondeur des
émotions d'un
sujet est au mieux évaluées en le questionnant
sur son
système de valeur et sa compassion en rapport à
des
sujets sociaux plutôt que personnels.
Augmentation
de la susceptibilité (readiness)
à
répondre
à des sollicitation extérieures. Cela
inclu une coopération
exagérée au mouvement imposé. Le sujet modifie
sa
posture sur une pression légère (Mitgehen),
présente un comportement de saisissement de la main tendue
(Mitmachen).
Même dans le cas ou on demande au patient de ne
pas
le faire, le patient revient à ce comportement
dès que son attention a
été distraite.
Ralentissement
de la pensée ou idéique
L'enchaînement
des pensées est laborieux, ralenti. Il existe un retard
constant
dans l'expression des pensées sans pratiquement de
progrès. On tient compte du phénomène
objectif et non simplement du ressenti du patient.
En comparaison de
l'état prémorbide, l'activité motrice
du patient est réduite ou ralentie.
Diminution des besoins de bases,
des désires et des motivations.
Rémission
des symptômes psychopathologiques avec modification de la
personnalité et/ou petites difficultés
adaptatives
(maladjustment).
Rémission
complète avec un bon insight par rapport au trouble et
l'absence
de symptômes psychopathologiques, de modification des
performances et de changement de la personnalité.
Rémission
partielle et transitoire
Réduction
marquée mais incomplète des symptômes
psychopathologies pour une période de temps
limitée.
Réponse
est automatique, de type "court-circuit" (Obedient answering to questions
-
Vorbeireden)
Les réponses aux questions sont rapides, trop promptes pour que le patient ait eut le temps de réfléchir à la question. Le processus de réflexion a été shunté.
Ce
type de comportement n'est le plus souvent pas spontané car
le
patient est souvent peu bavard. Il doit donc être
déclenché. Pour ce faire, le sujet doit
être
"échauffé", et invité à
répondre
à quelques questions simples (nom, date de naissance,
adresse,
comment vit-il, comment va t'il ...). Une fois qu'il a "pris le rythme"
de la conversation, l'examinateur l'amène à
répondre à des questions "de jeu
télévisé" : quelle distance entre la
terrre et la
lune, combien de litre d'eau dans la mer, le poids de la tour Eiffel,
le nombre d'étoiles dans le ciel... Et le patient
répond
du tac au tac. Ses réponses sont absurdes,
répètent une partie de la question
(écholalie,
contamination), ou persévérent sur des
réponses données
précédemment.
Augmentation
du tonus musculaire entraînant une résistance au
changement de position. Dans le cas d'un Gegenhalten ou d'un
oppostionnisme, la patient contrecarre tous les mouvement passifs en
opposant une force identique à celle de l'examinateur.
Il
existe des rigidités neurologiques : pyramidales et
extrapyramidales. Mais il existe aussi une rigidité
plastique
(cf. flexibilité
cireuse) que l'on observe dans les
encéphalopathies et dans les catatonies. Enfin le dernier
type
de rigidité est une forme de négativisme et le
Gegenhalten en est un exemple.
Schizophasie ou
salade de mots
Discours
confus. Ce que dit le patient est totalement
incompréhensible,
et pourtant certains sont capables de réaliser des travaux
assez
sérieux dès lors qu'ils n'utilisent pas le
langage.
On
parle aussi de dépersonnalisation et de
déréalisation. Il se caractérise par
l'impression
que l'environnement devient irréel, étrange,
changé, modifié. Le patient a perdu le sentiment
de
familiarité par rapport au monde qui l'entoure (déréalisation), mais aussi
par
rapport à lui-même (dépersonnalisation). Il peut vivre une perte
d'unité
de soi, ou une perte d'identité. Il peut se vivre
comme changé, irréel, ou
comme
détaché de lui-même, inidentifiable,
étranger à lui-même.
Remord
exagéré pour une comportement, une
pensée ou une
volonté passé, qui aux yeux du patient iraient
à
l'encontre de principes moraux ou religieux. Peut se manifester sous la
forme d'auto-accusations.
Sentiment
d'insuffisance, d'infériorité,
d'incapacité (feeling
of inadequacy)
Le
patient imagine, croit que ses capacités sont
diminuées.
Il s'agit d'un sentiment non délirant qu'à le
patient qui
se sent incompétent, incapable, maladroit,
indécis,
stupide, ignorant, embarrassé (ou embarrassant),
déplaisant, inattractif, etc...
Répétition
sans but ou sans raison du même mouvement (exactement le
même - stéréotypies motrices), ou de la
même
phrase (stéréotypie verbale), sur une
période
prolongée. Les
stéréotypies posurales sont des postures fixes,
artificielles, maintenues sur une période
prolongée.
État
dans lequel la sensibilité,
l'émotivité, la
réactivité sont assourdies ou
sidérées et
dans lequel l'individu ne peut plus apprécier correctement
son
environnement. Dans la stupeur, il existe une réduction de
l'activité motrice avec une perte maximale du 'drive'.
Déficit
primaire de la réactivité à
l'environnement avec
une réduction des mouvements spontanés et de
l'activité.
Désorganisation
complète de la vie psychique s'accompagnant d'une absence
d'activité motrice orientée vers un but. Les
mouvements
expressifs et réactifs sont diminués ou absents.
Déficit
d'activité motrice associé à un
déficit du
'drive'. La sévérité du trouble est
linéairement corrélé avec la
complexité de
la tâche. Ainsi plus la tâche est difficile, plus
la
stupeur semble importante. Dans la stupeur réactive, des
actions
automatiques comme manger ou utiliser des toilettes sont
préservées.
Anomalies de la
motricité sans identification d'un substrat neurologique qui
pourrait en être la cause.
Phénomène
mentaux pathologiques perçus et compris en
référence à sa pathologie mentale.
Symptômes
(psychopathologiques) résiduels
Persistance
de symptômes psychopathologiques malgré le
succès
du traitement d'un épisode aigu ou d'une exacerbation.
Tableau clinique
informe (amorphous
clinical picture)
Les
différents symptômes psychopathologiques et les
différentes tendances pathologiques ne se combinent pas dans
un
ensemble uniforme. Ils ne se cristallisent pas, ne prennent pas forme,
mais restent transitoires et indéfinis. Comportement sans
caractéristiques. L'interviewer a des difficultés
voir
est même confronté à une
impossibilité de
dégager ce que la patient entend, comprend. Pour autant la
présentation du patient ne semble pas être
dépourvue de sens.
Tableau clinique
changeant (polymorphe)
Tableau
clinique variable dans lequel différents symptômes
ou
syndromes ont cours à différents instants.
Tableau clinique
changeant et fluctuant
Tableau
clinique protéiforme, variable dans lequel
différents
symptômes ou syndromes ont cours à
différents
instants. Le comportement est caractérisé par de
fréquentes alternances entre des pôles
extrêmes et
opposés.
Tableau clinique
stable ou monomorphe (monomorphous
clinical picture)
Tableau
clinique distinct, bien définit, pure, qui reste
inchangé
durant la maladie ou au moins durant un épisode
isolé de
cette maladie.
Bien
que le patient semble comprendre la question, il n'y répond
pas
directement, mais il amène un nouveau sujet ou des
éléments qui ne sont qu'indirectement
liés au
contexte.
Façon de
répondre à une question de manière
indirecte ou inappropriée.
S'évalue sur le
comportement de l'individu en fonction du degré d'expression
neuromusculaire des affects.
Traits de
personnalité paranoïaque
Suspicion
et méfiance envahissante et durable par rapport aux autres.
Hypersensibilité et observation de l'environnement
à la
recherche de preuves qui valideraient l'idée d'un
préjudice, de préjugés ou d'un partie
pris
à son égare.
Transformation
de la personnalité
Transformation,
changement, sans désintégration de la
personnalité, c.-à-d. de la façon dont
une
personne a l'habitude de penser, de ressentir ou de se comporter. Cela
s'accompagne généralement d'un changement de
style de vie.
Première phase de la modification de l'expérience vécue prodromique de certaines psychoses (Protopathic change of form de la Gestalt – Conrad). Le sujet vit un sentiment d'anticipation incertaine, le sentiment que quelques chose va arriver sans savoir de quoi il s'agit. Le patient décrit cette expérience comme une perte de liberté, comme la sensation d'être entravé, d'être entouré de barrières et de ne pouvoir communiquer avec les autres.
On
y observe : dépression, tentative de suicide, modification de la
confiance en soi, repli sur soi/méfiance, sentiments de
culpabilité, perturbation de l'appétit et du sommeil,
manque d'énergie, ralentissement, réduction de
l'intérêt sexuel, irritabilité ou
expansivité, symptômes obsessionnels, pressentiment
délirant. Déréalisation, dépersonnalisation
et troubles de la perception non psychotiques peuvent s'observer, mais
sont à la frontière avec l'apophänie.
Perturbation
totale du vécu et du comportement. Diminution de la
vigilance
et/ou état proche du rêve avec une
incapacité
à distinguer les expériences personnelles des
expériences publiques (inner / outer experience).
Trouble de la
libido
Réduction /
augmentation des besoins, de la motivation ou de l'activité
sexuels.
Trouble
de la pensée
abstraite ou conceptuelle. Il s'évalue sur le discours
spontané mais doit aussi être plus
spécifiquement testé avec le test
psychique expérimental.
Diminution ou augmentation de
l'activité psychomotrice. On y inclus aussi les mouvements
catatoniques.
Réduction /
augmentation de l'appétence pour la nourriture ou le sexe.
Répétition
des mêmes mots sans que cela ait du sens.
Vol
de la
pensée (Though
withdrawal)
Vécu que ses
pensées sont soustraites ou retirées de son
esprit par une personne extérieure.
Le patient pense que des penses
lui ont été dérobées (SAPS).
Copyright © CEP, création
avril 2008 - dernière mise à jour mai 2008 , Jack Foucher