Diminution observable de la
réponse émotionnelle incluant
l'intensité, la largeur de gamme (range) et la profondeur,
par exemple pauvreté des sentiments.
L'émoussement des affects est marqué par une
réduction sévère de l'expression des
émotions, associé à un
désintérêt et une
indifférence émotionnelle.
Émoussement
du sens moral ou éthique
Manque de moralité.
Face à une opportunité, les patient
affecté d'un émoussement du sens moral peuvent
fréquemment devenir criminel. Le mensonge ou l'engagement
dans des relation sexuelles avec de multiples partenaires son commun.
Le patient n'a aucun égare pour la famille.
Élation
de l'humeur (elation = transporté)
État affectif
teinté positivement, caractérisé par
une élévation de l'humeur et vécu
comme un sentiment de bonheur. L'élation de l'humeur
recouvre un large spectre de sentiments, chaleureux du bonheur
à l'extase. Il peut entraîner des erreurs de
jugement et un manque de considération pour les autres. Il
peut s'accompagner d'une hyperactivité
générale et d'un comportement
desinhibé.
Enflure du moi
– exagération de l'estime de soi (exagerated
self-esteem)
Augmentation de la confiance en
soi. Haute opinion sur ses capacités. Bien que non
délirant le patient se crois être très
spécial, par exemple très intelligent, fort,
talentueux, puissant ou riche.
Le patient semble
reconnaître des gens inconnus comme des personnes qu'il
connaît. Ou à l'inverse, il semble ne pas
connaître des personnes qu'il a connu. Dans le cas d'erreur
d'identification positive (erreur de commission), le patient prend des
étrangers pour ses amis ou parents, alors que dans le cas
d'erreurs négative (omission), le patient ni que ses amis ou
ses parents sont ben ce qu'ils prétendent être et
insiste qu'il s'agit d'étranger
déguisés. On parle de délire de
Frégoli dans le premier cas et de Capgras dans le second.
L'état affectif se
caractérise par des alternances fréquentes et
rapides entre les pôles extrêmes.
Humeur
élevée ou sentiment de bien être
augmenté. Joie excessive ou
sérénité atteignant un sentiment
d'élation ou d'extase.
Élévation de
l'humeur associé à un sentiment satisfait de
bien-être.
État de bien
être vide.
L'évolution de la
maladie se caractérise par la présence de
symptômes psychopathologiques de façon continue,
sans poussées récurrentes.
Évolution
chronique épisodique
L'évolution de la
maladie se caractérise par la présence de
symptômes psychopathologiques de façon continue,
accompagnée de poussées récurrentes.
Évolution
caractérisée par la récurrence ou
l'intensification de symptômes psychopathologiques similaires
ou différents (par rapport à l'état de
base).
Évolution
épisodique et bipolaire
Le cours de la maladie se
caractérise par des récurrences pouvant aller
dans deux directions : changement d'humeur
(élation/dépression) et/ou de vitesse de la
pensée et/ou d'activité psychomotrice.
Évolution
épisodique unipolaire
Le cours de la maladie est
caractérisé par la récurrence de
changement d'humeur (élation/dépression) et/ou de
vitesse de la pensée et/ou d'activité
psychomotrice qui vont constamment dans la même direction.
Changement qualitatif de la
conscience qui est fréquemment associé
à un changement quantitatif, c.-à-d. une
dilatation de la conscience. Le patient bouge au point que son
animation l'amène à la limite de l'effondrement.
Cette état de conscience étendu donne
l'impression d'être en contact, en communication avec tout le
monde, de tout embrasser. Cet état est
généralement associé à une
élation de l'humeur, une euphorie et une enflure du moi.
Mobilité excessive qui
peut aller jusqu'à l'extrême.
Augmentation primaire de
l'activité concernant essentiellement les mouvements
spontanés et sans but. Les mouvements sont
également moins élégants, moins
gracieux, et plus heurtés, anguleux.
Épisodes transitoires
d'agitation excessive qui peuvent être extrêmement
violents.
Réponses aux hallucinations, qui sont observables, généralement intenses et spectaculaires.
Excitation
déclenchée par la tentative de faire
céder un
comportement opposant. Souvent spéctaculaire et
dangereux.
Interprétation anormale d'une expérience sensorielle et/ou d'un souvenir qui sert de base au développement d'un délire.
Explosion impulsive, acte impulsif
Action
soudaine, innatendue et fréquement hostile
déclanchée sans
délibération, sans prise de
décision élaborée. La patient peut par
exemple
frapper une infirmière qui passe voir le voisin.
Humeur
caractérisée par un sentiment léger,
joyeux, paisible, complètement calme et heureux. (est-ce
l'inverse de l'anxiété, son absence ?)
Maintenance des postures imposées. Les membres restent dans la position dans laquelle on les a placés quel que soit le manque de naturel de ces dernières.
A
PRECISER : Cette définition de la flexibilité
cireuse est
incomplète. La flexibilité cireuse correspond
normalement
à une forme de rigidité
dans laquelle la resistance cède à la
manière d'un
morceau de cire (on parle encore de rigidité plastique) et
le
patient conserve la position dans laquelle il a
été mise
(comme la cire). Le "Haltungsverharren"
est une forme de maintien
très temporaires des postures : le patient ne la maintient
que
quelques instants avant de regagner très lentement une
position
de repos. Il ne s'observe pas que dans les catatonies (les troubles de
la psychomotricité), mais aussi dans les grands
ralentissements
de la pensée (le patient ne comprend pas ce qu'on attend de
lui).
Augmentation du nombre
d'idées accompagné d'un relâchement de
l'axe de réflexion ou des objectifs. Les idées
s'enchaînent si rapidement que les phrases ou les
pensées restent incomplètes en raison de
l'interruption continuel par une autre pensée à
la suite de différentes association (souvent par assonance).
La fuite des idées se différencie de
l'accélération
de la pensée par le
relâchement des associations et de l'incohérence
liée à celui-ci. Dans
l'accélération de la pensée le lien
associatif entre les idées est complètement
présent, alors qu'il est perdu dans la fuite des idées. De
l'autre côté du spectre, dans le cas d'une
incohérence, les associations sont complètement
interrompues, de telle sorte que l'on ne peut plus suivre
l'enchaînement des pensées du patient. Dans la
fuite des idées, l'examinateur peut suivre cette
enchaînement en comblant les "trous", liaisons
inexpliquées, implicites faites par le patient. Il est
possible de comprendre ce que le patient essaie de dire, même
si c'est parfois avec difficulté. La fuite des
idées peut-être subjectivement ressentie comme une
pression
de pensée.
Résistance aux
tentatives de mouvement passif. Il s'agit d'une forme de
négativisme actif.
Expériences perceptives
sans lien avec une stimulation correspondant dans l'environnement.
"Perception sans objet à percevoir".
Hallucinations
acoustico-verbales délirantes (Phonemic delusional
hallucinations)
Hallucinations ou
pseudo-hallucinations acoustico-verbales dans lesquelles des phrases et
même des dialogues sont entendus. Les voix sont des jugements
désagréables des actes et les pensées
du patient. Dans le cas de pseudo-hallucinations, les voix
diffères de voix réelles en ce qu'elles sont
évanescentes comme venant de loin ou même de son
propre estomac. Fréquemment le patient est incapable de dire
si la voix provient d'un homme ou d'une femme.
Hallucinations
auditives
Expériences auditives
à type de perception de sons sans stimuli en rapport dans
l'environnement. Elle peuvent être simples (bruit) ou
complexes : acoustico-verbales, musicales...
Hallucinations
corporelles ou cénesthésiques
Perception de sensations
corporelles comme le toucher, la kinesthésie, la douleur, la
pression, ou encore la chaleur sans qu'il existe de stimuli externes.
Elles peuvent être homonomes ou
hétéronomes. Les hallucinations corporelles
hétéronomes (mot germanique) sont
incompréhensibles par une personnes normale. Elles sont
souvent de nature sexuelle et fréquemment vécues
ou perçues comme une influence
étrangère (Heteronom
bodily hallucinations). Les
hallucinations corporelles homonomes sont compréhensibles
par une personnes normale (Homonom
bodily hallucinations).
Hallucinations
intéressant simultanément plus d'une
modalité sensorielle.
Hallucinations
transitoires (fragmentary
hallucinations)
Expérience
hallucinatoire brève et transitoire.
Hallucinations
scéniques (scenic
or mass hallucinations)
Hallucinations visuelles dans
lesquelles le patient voit des scènes complètes
qui ressemble à du cinéma grand écran.
On parle d'hallucination de masse lorsqu'en plus un groupe de gens est
impliqué dans la scène visuelle.
Maintien des postures de quelques
secondes avant de revenir lentement à la position initiale.
Il est en cela différent de la cataplexie dans laquelle la
posture est maintenue (se soit uniquement dans les catatonies, rarement
dans les psychoses motrices). Il est aspécifique puisqu'il
peut s'observer dans d'autres troubles que les formes motrices
primaires (catatonies), mais aussi dans les inhibitions intense de la
pensée (perplexité, patient anxieux ...)
État de fond anxieux
qui est si intense, qu'il transforme la façon dont une
personne perçoit le monde, est en rapport et interagit avec
lui.
Humeur caractérisée par une susceptibilité aux explosions et avec une mauvais contrôle de leur pulsions agressives vis à vis des autres. Elle sous-tend la colère et l'agressivité. On peut sentir l'imminence de l'agressivité teinter tous les affects même lorsque le patient présente un comportement apparemment calme.
Bonne humeur, avec sentiment de
bien être. S'accompagne de gaieté ou de
sérénité.
Perception anxieuse de son propre
corps. Les sensations somatiques sont perçues avec crainte
et se voient attribuer une attention excessive.
Conviction d'être
persécuté, harcelé ou
mal-traité.
Idée
/ sensation (délirante) d'influence (feeling of alien
influences)
Le patient vit ses sentiments, sa volonté ou son comportement comme généré, fabriqué par d'autres personnes. En conséquence le patient peut crier, se comporter de façon étrange, attaquer quelqu'un, se mettre en colère.
Les
écoles européennes parlent souvent de sensation
d'influance, mettant surtout en avant les formes dans lesquelles il
s'agit d'une sorte de perception
délirante
primaire. Cette idée a été
profondément
modifié en traversant l'Atlantique, puisque
l'école
américaine y inclue les délires d'influance, qui
peuvent
être secondaires à d'autres perceptions ou un
autre
vécu. Dans le cas de la classification de WKL, seule la
première acceptation est utilisée.
La pensée (et par voie
de conséquence le discours) est décousus, sans
relation. Le contenu est fragmenté, fait de phrases ou de
pensées incompréhensibles, les phrases semblent
sortir dans un ordre arbitraire.
Incohérence
de choix thématique
Incohérence dans le
choix des idées. Le discours saute d'un sujet à
un autre, mais n'est pas fragmenté comme dans
l'incohérence. D'un autre côté, les
changements de thèmes ne sont pas lié aux
stimulations environnantes ou aux circonstances comme dans la fuite des
idées. Une unité de pensée est logique
en soit, mais la séquence, l'enchaînement de ces
unités est incompréhensible.
Ralentissement, freinage, irrégularité voir arrêt de l'enchaînement des idées. L'inhibition du tempo, du contenu ou de la direction du processus de pensée ne peut être levé, quelque soit les efforts déployés par le patient. A l'inverse du ralentissement de la pensée, l'inhibition de la pensée est subjectivement vécue comme telle.
Le patient décrit une difficulté d'endormissement, de maintein du sommeil et se plaint d'un sommeil non réparateur entrainant une fatigue diurne presque tous les jours.
Limitation de la
pensée, difficulté à exprimer ses
idées (poor
thematization)
Difficultés
à verbaliser ou exprimer ses pensées. Le patient
a des difficultés à exposer ses
problèmes et est incapable d'élaborer
à leur propos. Il y a une pauvreté des
idées une réduction du contenu de la
pensée et la fixation sur un seul ou un nombre
limité de thèmes.
Pauvreté du discours,
pauvreté du contenu du discours, pauvreté de la
pensée.
Logorrhée
(pressure of speech)
Discours rapide,
accéléré,
frénétique. Si
l'accélération dépasse les
capacités articulatoires du sujet, cela entraîne
un discours saccadé, désordonnée.
Postures rigide, raide et souvent
bizarres, qui sont maintenues sur une période
prolongée accompagnée d'une résistance
caractéristique au changement. Cela inclus des gestes
stéréotypés ou des façons
bizarres ou artificielle de tenir des objets (maniérisme
dur). On parle aussi de maniérisme face à un
comportement ouvertement pompeux, fanfaron, affecté,
artificiel, prétentieux, indéchiffrable et
bizarre (maniérisme doux).
Comportement excentrique, bizarre,
affecté. Maniérisme dans lequel on n'observe pas
de maintien, de rigidité, ou de tension.
Postures rigide, raide et souvent
bizarres, avec maintien de posture inadaptées et
résistance au chargement de position (mouvements passifs).
Il y a des stéréotypies, le patient tien les
objets de façon artificielle et étrange.
Maniérisme doux en rapport
avec un délire de grandeur.
Il est fait de mouvements affectés et
démonstratifs.
Le patient est incapable de
reconnaître le caractère morbide du
vécu ou du comportement liés au trouble mental.
Méfiance, suspicion
(suspiciousness)
Propension à voir le
monde avec une incertitude et une prudence anxieuse, comme a priori
suspect.
Mitgehen
(littéralement aller avec)
Il s'agit de la forme extrême de coopération exagérée au mouvement imposé rentrant dans le cadre de la proskinésie. La patient bouge son corps à la moindre pression dans une direction par l'examinateur.
Par exemple le patient se met à tourner sur lui-même par une simple pression légère sur l'épaule, malgré la consigne de ne pas le faire. Le patient poursuit ce comportement sans fatigue tant que la stimulation dure.
Mitmachen
(littéralement faire avec)
Il s'agit d'une forme extrême de coopération exagérée au mouvement imposé (proskinésie). Le corps peut être mis dans n'importe quelle position sans aucune résistance de la part du patient, même s'il lui a été demandé de résister.
Le
signe de la "lampe d'angle suspendue" est le plus connue :
l'examinateur demande au sujet de résister à sa
pression
et de ne pas
se laisser faire. Il applique alors une pression sous la paume de la
main et le patient accompagne le mouvement malgré la
consigne.
Mais il est possible d'amener le patient à se mettre dans
des
positions véritablement inconfortable en appuyant sur la
nuque
jusqu'à l'amener à mettre sa tête entre
ses jambes.
Ceci peut-être répété autant
de fois que
désiré sans que le patient ne fatigue.
Modification
globale de l'expérience vécue (Konrad –
Protopthic change of form)
Succession
de 3 phases de modification du vécu
(phénoménologie) correspondant selon Konrad
à la
phase prodromique d'une entrée en schizophrénie.
Voir trema,
apophanie
et
apocalyptique.
Mouvements involontaires qui
accompagnent et reflètent un événement
psychique. Ils se manifestent au niveau de la mimique (mouvements du
visage), et de la pantomime (mouvements des
extrémités).
Mouvements involontaires de la
face, des bras, des main et du tronc ressemblant à des
expressions émotionnelles, mais qui ne sont en fait
lié à aucun contenu de ce type. Par exemple le
patient semble faire des signes ou paraît
menaçant).
Mouvements involontaires survenant
en réponse à des stimulations de l'environnement.
Cela inclus les réponses nécessaire à
l'adaptation automatique de la posture ou de la marche par exemple.
Le patient parle peu ou pas sans
raison organique. Le patient arrête de parler et au mieux ne
prononce que quelques rares syllabes.
Il s'agit d'une absence de
volonté de parler voir de communiquer surtout dans les
psychoses impliquant la psychomotricité. Il s'agit d'un vide
de la pensée dans les psychose avec inhibition marquée de la
pensée.
Opposition, résistance
immotivée à toute les instructions ou tentatives
de mouvements passifs. Tout essaie de faire céder le
comportement opposant entraîne une agression, des bris ou des
lancés d'objets, une agitation (excitation
négativiste) ou des invectives. Le négativisme
peut être passif par résistance à tous
les ordres ou tentatives d'interférences, ou il peu
être actif (command
negativism), lorsque la patient fait
exactement l'inverse de ce qui lui a été
demandé.
Construction de mot nouveaux ou de
phrases nouvelles (onomatopoesis)
dans lesquelles les conventions de la
langue ne sont pas respectées et qui ne sont
généralement pas facile à comprendre.
On y inclue les paralogismes, c.-à-d. les mots existants
mais utilisés dans une sens différent
(mésusage sémantique).
Obéissance
automatique (hypersuggestibilité)
Le
patient se conforme aux
demandes de façon excessive. Celles-ci sont
exécutées sans soulever de question bien qu'elle
peuvent entraîner un désagrément ou une
douleur (par exemple : demander au sujet de tirer la langue pour y
enfoncer une aiguille, le faire se lever et s'asseoir à
plusieurs reprises). Ou encore le patient se conforme à ce
qui
lui est demandé, même lorsque la
répétition
de l'ordre est absurde et continue.
Obscurcissement
de la conscience
État proche du
rêve, persistant ou intermittent,
caractérisé par une incapacité
à distinguer un vécu intérieur d'une
expérience extérieure.
Expression verbale ne respectant
pas les conventions de la langue et qui est difficile à
comprendre pou cette raison.
Copyright © CEP, création
avril 2008 - dernière mise à jour avril 2008 , Jack Foucher